Physiologie et physique

Il était une fois

C'était un soir de mai, le soleil venait de se coucher, laissant apparaître une lune pleine. Au château, c'était la joie. Le roi Pellès de Cobernic attendait à la fois heureux et inquiet, devant la porte de la chambre de sa fille. Soudain, un cri retentit de l'intérieur, comme un pleur. Cessant de faire les cent pas, se figeant devant la porte, les bras croisés, le roi attendit qu'on vienne lui ouvrir pour le mettre au courant, ce qui ne tarda pas. Une femme, la servante personnelle de la princesse, vint l'informer de la bonne nouvelle.


Rejoignant donc le chevet de sa fille, et le médecin qui s'occupa rapidement de laver l'enfant en sang, le roi déposa un baiser protecteur sur le front de sa damoiselle.
L'enfant lui fut ensuite apporté, il le prit dans ses bras et un sourire tendre s'afficha sur son visage. Cet enfant, il n'en connaissait pas le père. Peu lui importe! Il était tout de même de son sang, un sang royal. Il le déposa alors aux côtés de sa mère, lui laissant le soin de lui trouver un nom. Galahad!

Les années passèrent, et le jeune garçon se montra de plus en plus digne de son sang. Il entreprit rapidement l'entrainement à l'escrime, l'équitation, le tir à l'arc et bien d'autres... Il reçut les enseignements d'un précepteur qui lui apprit à lire et à écrire. En peu de temps, il devint d'une noblesse infime, et non que par son titre... Il montra un certain dégout pour l'injustice et se retrouva fréquemment dans la ville-basse, à défendre les plus faibles. Il se créa ainsi beaucoup d'amis, de tout rangs sociaux.

A 14 ans il semblait déjà voué à un beau destin mais il n'était pas l'héritier légitime du trône. D'ailleurs cela ne sembla pas fort l'intéresser en fin de compte. Il ne montra donc aucune jalousie envers son oncle qu'il admirait comme un père. Devenu un expert en combat à l'épée, il était déjà presque capable de battre les chevaliers de la cour de Cobernic.


Lorsque la mère de Galahad perdit la vie un soir d'automne, tout le château et le royaume en fut attristé, mais sans doute moins que l'enfant. Restant la tête haute, il fit preuve d'une grande maturité et entreprit d'exaucer le vœu de sa défunte mère, devenir un chevalier accomplit et faire régner la paix du mieux qu'il pouvait, défendant les innocents.


Pour ses 15 ans la garde du roi rapporta un étalon sauvage. Il était plus grand que la norme, rapide, solide... Un grand et beau cheval noir possédant une étoile sur le front. Personne ne parvint à l'approcher, l'animal sembla des plus sauvages. C'est alors que le jeune prince s'avança, tendant doucement la main vers l'animal, évitant tout mouvement brusque qui aurait put l'effrayer. Il le fit alors tourner, de façon à ce que l'animal ne voit rien d'autre que lui et quelques arbres plus loin, n'ayant aucune vue sur son ombre qui semblait être la source de sa frayeur.
Le jeune homme posa alors doucement sa main sur l'encolure de l'animal, lui murmurant deux trois choses d'une voix douce. L'animal se calma alors soudain, les battements de son cœur et son souffle se firent moins rapide. L'animal se plia légèrement devant l'enfant, s'abaissant de façon à ce qu'il puisse grimper facilement sur son dos, le poussant du bout du museau pour lui intimer de le faire. Galahad, un petit sourire aux lèvres ne tarda pas à s'exécuter. Après quelques galops, il revint dans la cour du château et descendit du cheval. Le roi, heureux de voir son petit fils resourire autant depuis la mort de sa mère, lui offrit l'animal. Galahad le nomma Caelum.

Un an passa depuis cette journée la. Le prince fut envoyé par son grand-père à Camelot afin de s'y faire adouber et devenir chevalier de la grande cité.

C'est ainsi qu'il arriva aux portes de Camelot, avec la conviction de prouver sa valeur.