Physiologie et physique

Il était une fois

Je m’appelle Samantha Ygraine Pendrake et j’ai dix-sept ans. Oui je sais, mon second prénom est vieillot mais ce n’est pas ma faute ! Mes parents se sont disputés pour mon prénom. Ma mère voulait m’appeler Samantha comme l’héroïne de « ma sorcière bien-aimée » alors que mon père voulait le nom de la mère du roi Arthur … qui était aussi le prénom de ma grand-mère paternelle ! Finalement, j’ai hérité des deux et je remercie ma mère d’avoir mis Samantha en premier plutôt qu’Ygraine ! J’ai vécu une enfance ordinaire, entourée de l’amour que me portaient mes parents. Mon père, lorsque j’étais enfant - et encore maintenant - était mon héros ! Oui, je ne suis pas la seule, ni la première à le dire ! J’étais très proche de lui et j’adorais les histoires qu’il me racontait sur le roi Arthur bien qu’elles n’étaient pas comme celles que j’avais lues dans les livres. Dans celles de mon père, Merlin n’avait qu’un an de moins que le roi et Guenièvre était la fille d’un forgeron. Je ne sais pas pourquoi mais je préfère la version de mon père que la version originale ! Surtout qu’apparemment, Mordred n’est pas le fils d’Arthur et de Morganne ! C’était un petit druide ! Ouf ! Tant mieux ! Parce qu’avec ce que je sais maintenant, j’en suis soulagée !

L’année de mes cinq ans, mon père disparut mystérieusement. Ma mère a vite pensé qu’il avait du retrouver la mémoire et retourner auprés de sa vraie famille, enfin la première ! Mais je n’étais pas d’accord avec elle ! Il ne serait jamais parti sans me le dire et ça m’a marqué ! J’ai toujours gardé espoir qu’un jour, je le reverrai et que tout reviendrait comme avant. Enfin presque comme avant ! Je me disais aussi que j’avais peut-être des petits frères et sœurs et mon espoir ne grandissait que plus !
Un an plus tard, j’ai fait la connaissance d’une fille d’environs de mon âge, Emmeline, dont le père avait disparu par « magie » lui aussi. Nous sommes rapidement devenues amies et je la considère comme ma sœur. Il y a aussi le petit Aymeric dont je joue les baby-sitters par moment (et j’en profite parce que ça me fait pleins d’argent de poches). D’ailleurs, tous les trois nous partageons une passion commune pour les légendes arthuriennes. Mais j’ai d’autres rêves, un particulièrement : celui de devenir écrivaine car j’ai toujours aimé écrire des histoires et je dois avouer que j’y crois fort !

Un jour, alors que je visite les ruines de Tintagel avec Aymeric suite à un voyage organisé par l’école pour ceux à qui ça intéressait, un épais brouillard nous a enveloppé. Lorsqu’il se dissipa, je fus surprise de me retrouver au beau milieu de nulle part et sans Aymeric dont j’étais responsable. Paniquée, je criais après lui mais je fus arrêtée par un patrouille de chevaliers qui me traitèrent aussitôt de sorcière. Déjà, ça, c’était un problème et je compris vite où j’étais : en pleine époque du moyen âge ! Bonjour les problèmes ! Je fus conduite devant leur roi, le roi Arthur si j’avais bien compris mais je n’étais pas au bout de mes surprises : le roi Arthur n’était rien d’autre que mon propre père ! Inutile de vous dire qu’il y eut à ce moment-là d’heureuses retrouvailles. J’étais heureuse de retrouver mon père mais ça me faisait bizarre d’apprendre que j’étais la fille du légendaire roi de Camelot, ce qui faisait de moi la princesse de Camelot et certainement son unique héritière si comme papa me le racontait dans ses histoires, Mordred n’était pas ni mon cousin ni mon demi-frère ! Je prévins immédiatement mon père de la disparition d’Aymeric. Je craignais qu’il soit aussi transporté dans le passé, non loin de Camelot. Au moins, ainsi, mon père savait à quoi s’en tenir. Au soir, je parlais de ma vie sans lui et de mes amis, tout en essayant de faire plus ample connaissance avec ma belle-mère. Quand Merlin passait, je ne pouvais pas m’empêcher de me retenir à rire. Le célèbre grand enchanteur, plus jeune que le disait la légende et serviteur de mon papounet. Pour l’instant, je suis la seule de mon époque à être à Camelot mais j’espère retourner un jour chez moi car ma vie est au 21 éme siècles comme celle de mon père est ici, dans le passé.